Son univers à lui était, au contraire, trop grand. L’espace qu’il pouvait prendre était son terrain de jeu dans lequel il dansait, sautait, bougeait, et ce à l’infini de l’énergie qu’il avait à donner. Il respirait de toute l’ampleur de ses poumons, elle étouffait. Elle aurait voulu de l’air, lui le chassait comme d’autres auraient fait avec les papillons.
La porte, cette fois-là, n’avait pas été bien refermée. Dans une brèche, une lueur la frappa en plein fouet, de la lumière, l’espoir soudain sur son visage d’une autre vie. Hors des murs, dehors à l’air pur, seule et libre. Il n’avait rien vu venir.
Elle ne s’excusa même pas, elle prit cette porte ouverte comme une invitation. À la désobéissance, à la liberté. Elle s’élança vers la brèche lumineuse, en passa le seuil et courut dehors. Ses poumons brûlaient de tout cet air frais, de son essoufflement.
« Je ne veux plus. Je suis désolée. »
« Tu veux dire que nous deux, c’est fini? »
« Oui. »
L’image éclatante de la porte ouverte étincelait dans sa tête. Elle la tenait à deux mains pour être sûre de ne pas la lâcher. Cette image qui la sauverait de ce qu’elle ne pouvait plus vivre.
M.G.-G.