***
Il s’écrase sur elle en un bruit rauque. Leurs cœurs battent à l’unisson, leurs corps aussi. Lorsqu’il fait mine de se redresser, elle le retient contre elle, une nouvelle décharge les secoue. Il en profite encore un peu puis s’étend à ses côtés en la regardant. Elle sourit les yeux fermés. Il la trouve belle et ne peut s’empêcher de parcourir son corps du bout des doigts pour s’assurer qu’elle est bien réelle. Il a envie de lui dire qu’il l’aime.
***
Elle s’effondre de bonheur avant lui. Elle n’en peut plus, elle a besoin d’une pause. Elle roule sur le bord du lit et tend le bras pour mettre en marche le ventilateur et prend un verre d’eau au passage. Il se redresse un peu, la contemple, puis accepte de prendre une gorgée lui aussi. Elle reprend le verre vide, le dépose et s’allonge, fourbue. Le percevant, il tire la couverture sur leurs corps tremblants.
***
Il se retire. Elle prend un mouchoir pour elle et un pour lui. Elle les jette. Ils se souhaitent bonne nuit, se tournent vers leur côté du lit pour mieux s’endormir. Il s’endort avant elle.
***
D’un commun accord, ils ont décidé d’arrêter. Le cœur n’y est pas. Ils attendent le sommeil, qui lui aussi, ne vient pas. Elle rallume, ils se lèvent, se rhabillent et vaquent à leurs occupations.
***
Elle se recroqueville, il se referme. Elle a envie de pleurer. Il ne sait plus quoi penser. Quelque chose cloche. Mais ni un ni l’autre n’ose en parler le premier.
***
Ils sont nus, mais il ne s’est rien passé. Enfin, ils se parlent, s’ouvrent le cœur. Un fossé se créer entre eux. Elle se rhabille, s’armure. Il finit par aller dormir dans le salon.
***
Ils croient s’être retrouvés, mais l’euphorie est de courte durée. Ils réalisent que leurs corps ne se répondent que lorsque leur tête est ailleurs…
***
C’est fini.
***
Prise deux. Ils croient avoir retrouvé leurs repères, leurs habitudes, et l’apprécient. Ils se félicitent, se complimentent, se comparent. Pendant un instant, ils croient être à nouveau heureux.
***
C’était bon, mais…
***
C’est re-fini.
***
Peut-être que…
***
Non, non, c’est bel et bien terminé.
M.B.