La noirceur qui dissimule les contours de notre identité et les limites de notre personnalité.
La fraicheur d’une nuit d’été est pleine de promesse comme de souvenirs.
La vraie vie commence une fois le jour tombé, prétend le hibou.
La vie appartient à ceux qui se lève tôt croit plutôt le merle.
Chez nous, toutes les lumières étaient éteintes à vingt-et-une heures trente, si ce n’était pas avant. Se coucher tard gâtait le lendemain. Se lever après huit heures était faire la grasse matinée; se lever à midi, c’était gâcher sa journée.
Je le pense encore, seulement, maintenant, j’ai moins besoin de dormir.
Encore aujourd’hui, si je ne suis pas fêtarde, c’est que je préfère mon oreiller à l’alcool… Le manque de sommeil suffit à me faire perdre mes inhibitions, je commence à dire et à faire n’importe quoi… Heureusement, comme Cendrillon, je sais disparaître avant le dernier slow… ou avec le dernier métro. Une des rares fois que j’ai dépassé l’heure, la fatigue a eu ma déraison et je me suis compromise.
J’envie ces épicuriens nocturnes... et en même temps non.
On ne peut aller contre sa nature.
Sur ce, bonne nuit.
M.B.