Ah, oui...
Je suis une nostalgique heureuse. J’aime me remémorer plusieurs doux moments plutôt que de rêver et de faire des projets de voyage, alors que pourtant j’aime voyager! Je n’aime seulement pas planifier, organiser, j’ai toujours apprécié de pouvoir suivre mes parents d’une activité de plein air à l’autre sans me soucier de la route nous prenions, le nez plongé dans mes livres ou un bracelet en fils à broder. Cela a un temps inquiété mes parents, mais plus maintenant. Encore aujourd’hui, lorsque je fais des activités avec eux, je m’assois à l’arrière et sors une BD dès que la conversation s’étiole ou bien fait la sieste. Il faut dire que les trajets de voitures m’endorment et que je n’ai jamais eu d’intérêt pour la conduite...
Ah, oui...
Je suis un fan du transport en commun. J’aime habiter à Montréal entre autres pour la liberté de déplacement sans voiture. Si je n’utilise plus le vélo comme moyen de transport, mais seulement comme loisir depuis que je me suis fait volée, je profite amplement du métro et de l’autobus. C’est d’ailleurs pour moi un critère important dans la sélection d’un appartement ou d’un emploi... C’est une question de qualité de vie, et peut-être aussi un peu de mon identité... Je suis une piétonne, une cycliste, une passagère, mais j'évite d’être une conductrice. J’ai arrêté de conduire en déménageant à Montréal et tant que j’y vivrai, je ne vois pas pourquoi j’aurais ma propre voiture...
Ah, oui...
Je suis partagée entre l’idée de sortir ou non de ma zone de confort. Depuis toujours, un peu comme tout le monde, j’imagine... Évidemment, la zone de confort est étroitement liée à un contexte, elle a une date d’expiration, du moins, un meilleur avant. Ma zone de confort fut pendant longtemps le monde des piscices, milieu aquatique où j’ai travaillé pendant huit ans comme sauveteur et moniteur de natation puis comme insctructeur-formateur. Je ne suis jamais devenue chef responsable, non pas par manque de leadership, mais par désir de n’avoir qu’à m’occuper de mes seules responsabilités, surveiller un bassin et en faire l’entretien, sans trop m’occuper de ce que faisaient les autres. Ainsi, pendant mes pauses, je pouvais continuer à faire des bracelets...
… un peu comme dans l’auto, assise à l’arrière...
… simple passagère de ma zone de confort...
... à ressasser de bons souvenirs...
La boucle est bouclée.
M.B.