Je n’aimerais pas revivre cet amour mi-sucré, mi-amer, mais parfois oui, car il a le mérite d’avoir été le vrai premier. J’aimerais revivre l’intensité de cette passion mêlée d’admiration, mais parfois non, car elle me paraît plus pure polie par mes souvenirs. J’aimerais retrouver cette symbiose avec une autre âme, mais pas toujours de la même façon, sans routine ou scénario, ni même improvisation.
Je n’aimerais pas réaliser un jour que je suis passée à côté de ma jeunesse, mais parfois, oui, je rêve de me réveiller mère et femme de carrière. J’aimerais vivre pleinement ici et maintenant, demain et ailleurs, mais parfois non, lorsque je réalise que pour cela je dois quitter mon confort. J’aimerais prendre la vie comme une délicieuse incertitude, mais pas toujours aux détriments de mes pantoufles de vair.
«J’aimerais» est un conditionnel à la radicale terminaison, surtout au passé. Tâchons maintenant de passer au présent qui est bien plus-que-parfait.
M.B.