Vers lesquels aller, sans bruit ni détour,
Étant malgré moi d'arômes ennivré
Au creux des matins couverts d'aurore.
Je descends vers eux, la faim en éveil,
Le pas allongé à l'idée des mélanges;
Je porte leur souvenir en moi et en dehors
Et certains y cueillent ce qu'ils cherchent.
Je pénètre chez un tel chez un autre
À l'insu comme à l'affût
Et d'un mouvement sans cérémonie
Je réclame mon dû.
Que leur valent, dites-moi, quelques feuilles
D'origan, de thym, de menthe emportées?
Leur parfum se perdra si personne n'en profite.
Je ne suis ni voisin, ni voleur, ni visite
Mais bien brasseur de senteurs.
K.O.