Retenant mon souffle, poussée par le trafic,
Guettant l’astre des montagnes malgré la brume,
Courant – plus vite! – au rendez-vous géographique,
Ma tête exige le calme, la forêt.
Chaussant babiches ou bottes de ski de fond,
Pénétrant dans le bois pour sortir de ma tête,
Cherchant la paix dans l’inspiration sans plafond,
Trouvant un sens à mon nom, à mon épithète,
Mes pensées, mes maux se taisent dans la forêt.
Écoutant les arbres chatouillés par le vent,
Enviant les oiseaux résistant au pire froid,
Souhaitant revivre l’innocence d’avant,
Saisissant passé et avenir sans effroi,
Mon présent me sourit sous le couvert forêt.
M.B.